Connaître la réglementation pour se lancer dans le maquillage permanent

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Connaître la réglementation pour se lancer dans le maquillage permanent

Alors qu’il était pratiqué par des pros spécialisé(e)s, le maquillage permanent s’est démocratisé au fil des dernières années. Aujourd’hui, avoir un sourcil parfaitement dessiné et une bouche pulpeuse de manière durable est possible en passant par les salons et instituts de beauté. Proposer le microblading, le poudrage ou l'effet rouge à lèvres sont autant de façons de conquérir une nouvelle clientèle et de développer son activité. Pourtant, malgré son accessibilité, la dermopigmentation reste une technique d’effraction de la peau au même titre que le tatouage. La réglementation sanitaire encadre donc sa pratique de manière stricte. Dans cet article, nous faisons la lumière sur ce que dit la loi.

Un incontournable : l’attestation hygiène et salubrité

Alors qu’il n’existe pas de diplôme particulier pour devenir expert ou experte en maquillage permanent, vous devez quand même passer une formation certifiante. Depuis février 2008, une attestation d’hygiène est nécessaire pour enregistrer son activité et être autorisé(e) à pratiquer son art.

Cette formation d’apprentissage des normes d’hygiène dure 21 heures et se répartit sur 3 jours. Elle est toujours délivrée par un ou une professionnel(le) du secteur médical dans un centre spécialisé reconnu par l’État.

Découpée en 9 modules, vous pourrez plonger dans les profondeurs de la théorie avant de passer à la pratique encadrée.

En plus des bons gestes et des protocoles à respecter, vous découvrirez comment communiquer de manière claire et transparente avec votre clientèle, comment mener un entretien préalable et faire signer un document d’engagement éclairé.

Les deux épreuves finales testent la gestion de votre espace de travail et la maîtrise des procédures d’asepsie pour un maquillage permanent. Comme une ambiance de retour à l’école, n’est-ce pas ?

Une fois obtenu, le diplôme doit être affiché de manière visible dans votre salon de beauté. C’est une obligation d’information de votre clientèle et cela permet de la rassurer sur vos compétences.

Être équipé(e) de pigments conformes aux normes européennes

Bien que l'accent soit mis sur les protocoles, la conformité de son équipement passe souvent à la trappe. Évolution des normes, délocalisation des fournisseurs, etc., il peut être complexe de rester en veille sur les sujets légaux. Il y a tant d’autres choses à s’occuper comme le suivi des stocks, la relation client ou encore la communication !

Pourtant, votre matériel est votre plus fidèle allié pour une prestation d’excellence et sûre. Les pigments sont l’élément qui passe directement sous la peau. Leur formulation doit être irréprochable lors du rendez-vous et doit durer dans le temps. En vigueur depuis le 1er janvier 2022, la réglementation REACH22 a bouleversé le monde du maquillage permanent. En réduisant le nombre de composants autorisés par l’UE, elle a poussé les fabricants et fournisseurs à s’adapter rapidement.

Pour tout savoir sur cette nouvelle réglementation, rendez-vous sur cet article détaillé. Et pour commander nos pigments en conformité avec REACH22, c’est par ici !

Optimiser le traitement de ses déchets de santé à risque infectieux

L’article R1311-3 du code de Santé Publique datant du 12 décembre 2008 a rendu l’attestation Hygiène et Salubrité incontournable. Il décrit également que tout pro de la dermographie s’engage alors à utiliser des ustensiles stérilisés à chaque étape de la séance et à avoir une gestion irréprochable des déchets générés.

Dans notre jargon, nous appelons ces déchets les DASRI (déchets de santé à risque infectieux), car ils « présentent un risque infectieux, du fait qu’ils contiennent des microorganismes viables ou [des] toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu’en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l’homme ou chez d’autres organismes vivants » (article R1335-1 du Code de santé publique).

Mais attention, tous les déchets d’une séance de microblading ne sont pas forcément infectieux. Ils peuvent être simplement des DAS, des déchets d’activité de soins. Il est donc primordial de savoir évaluer le risque infectieux pour chaque matériel utilisé.

Une fois le tri fait, placez chaque DASRI dans un contenant adapté à sa nature. Chaque emballage est à usage unique, de couleur jaune avec un pictogramme indiquant sa dangerosité. Vos déchets DASRI doivent être conservés dans un endroit spécifique de votre institut à l’abri de la chaleur avant d’être collectés.

Vous l’aurez compris, le traitement de vos déchets n’est pas à prendre à la légère pour assurer la sécurité de votre clientèle, la vôtre et rester en conformité avec la loi.

L’activité de spécialiste de la dermographie est tout aussi passionnante et épanouissante qu’elle est strictement encadrée par le législateur. Pas de panique ; vous apprendrez tous ces automatismes durant votre formation d’hygiène et ils feront ensuite partie de votre quotidien. Vous souhaitez vous lancer en mettant toutes les chances de votre côté ? Bravo ! Carroussel Beauté propose des formations en maquillage permanent certifiées Qualiopi. Bénéficiez des conseils et des astuces de notre fondatrice Maddy en microbladingpoudrage et perfectionnement des lèvres.